La Peinture à l’huile

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La Peinture à l’huile.

Cette technique a été définitivement mise au point vers la fin du 15ème siècle dans les Flandres et en Italie. Sous de multiples variantes, le procédé se généralisa au XVIe siècle dans tout l’Occident. Les frères Van Eyck et Antonello da Messina furent parmi les premiers à montrer toutes les ressources que l’on pouvait tirer de cette matière.
Elle procure une certaine commodité du travail avec la possibilité de travailler assez longtemps sans que l’oeuvre ne sèche trop vite et donne aux couleurs brillance et transparence. Comme dans le cas de la tempera, les recettes sont innombrables.
Il s’agit parfois d’une émulsion composée d’huile, d’œuf, de vernis et d’eau. Plus simplement, on trouve également l’emploi d’huiles essentielles (comme l’essence de térébenthine ou de lavande) ou d’huiles pures (comme l’huile de lin, de pavot ou de ricin) comme seuls médiums.
Dans le cas de la peinture à l’huile, on emploie le plus souvent un support composé d’une toile (lin ou chanvre) tendue par un châssis en bois enduit d’une couche de colle. Mais on peut aussi utiliser des supports très variés : la pierre, le cuivre, l’ardoise, etc.

Dans certains cas, on passe également un fond coloré avant de peindre. C’est le cas de la technique dite de l’imprimitura, un liquide composé de jaune de Naples et d’huile.
Le procédé du marouflage, employé depuis le 16me siècle, consiste à plaquer des toiles peintes sur un mur, sur un plafond ou sur un support amovible comme un panneau de bois.

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La dernière opération, après les couleurs, consiste à appliquer un vernis qui a pour but de protéger la couche picturale.
À Venise, on employa beaucoup le glacis qui consistait en un premier vernis légèrement pigmenté, c’est un vernis dit « à peindre ».
D’une manière plus générale, on distingue les vernis gras des vernis à base d’essence. Les vernis gras sont plus résistants, mais tendent à s’assombrir et à jaunir avec le temps.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’emploi des peintures de synthèse s’est développé afin de répondre de manière plus souple aux exigences des artistes en matière de temps de séchage des matériaux, de maniabilité et de stabilité des couleurs. Il s’agit d’émulsions composées de résines de synthèse de type vinylique ou acrylique (matières plastiques). Elles possèdent un grand pouvoir couvrant, ce qui permet de les utiliser même sur des supports particulièrement difficiles, comme le béton ou le ciment. Elles sèchent en peu de temps et évitent ainsi à l’artiste l’inconvénient majeur de la peinture à l’huile.
En outre, les couleurs sont remarquablement stables et presque inaltérables dans le temps. On peut enfin réguler la densité du produit, dont dépend la teinte plus ou moins mate de la couleur, par une simple adjonction d’eau.