La Tempera

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La Tempera.

Dans l’Antiquité, les techniques picturales se développent, les pratiques ont peu à peu été codifiées pour donner naissance à l’histoire de la peinture que nous expérimentons encore aujourd’hui.
Toutes les sociétés anciennes de la Méditerranée connaissent et pratiquent la tempera, une technique à base d’eau et parfois d’œuf. La cire, qui évite l’effritement de la couche picturale, est également employée. Les pigments sont le plus souvent d’origine minérale et afin d’obtenir différentes nuances, on les chauffe plus ou moins, on les réduit en poudre et on les mélange.
La plupart des toiles conservées de cette époque sont des peintures murales, mais on pratiquait cet art aussi sur des objets amovibles comme les tissus, les meubles, les vases, les papyrus et, plus tard, vers le 7ème siècle, sur des parchemins. On sait aussi que, depuis l’antiquité grecque, on peint souvent les sculptures et les façades des monuments les plus importants.

Au Moyen Âge, on perfectionne et l’on adapte les techniques des anciens. Dans le cas de peintures murales, en fonction de la nature des pigments, on associe souvent les deux techniques : à sec et à fresque. La peinture sur panneaux de bois amovibles rencontre peu à peu un plus grand succès auprès des commanditaires.
Elle permet également une plus grande circulation des œuvres, et donc la possibilité, pour les artistes, de s’enrichir des expériences des autres. Dans certains cas, on juxtapose des feuilles d’or aux couches colorées, ce qui augmente la valeur de l’objet et grandit le prestige des figures représentées.

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La tempera reste la pratique dominante dans la peinture sur panneaux jusqu’à la fin du 16ème siècle. On utilise de l’eau ou de la colle comme seuls médiums, mais la peinture est alors peu résistante et très sensible aux variations hygrométriques.
On préfère donc souvent ajouter de l’œuf. Le jaune permet l’émulsion (avec de l’huile et du vinaigre) et le blanc, insoluble à l’eau, donne de l’éclat aux couleurs. Les recettes sont très nombreuses. On peut ajouter de la cire d’abeille, de la chaux, de l’amidon, de la caséine ou toute autre sorte de substance. Sur les panneaux de bois, on est souvent contraint d’employer un enduit appelé gessoduro composé de plâtre mêlé à de la colle. Les couleurs de la tempera sont plutôt mates, elles perdent leur ton en peu de temps.
Peu à peu, le nombre des pigments employés s’est accru. Ils sont d’origine minérale, terres naturelles ou brûlées, pierres, ou animale, résidus animaux. Avant de les incorporer au médium, il est nécessaire de les broyer longuement ce que l’on nomme la détrempe.